SANTÉ : GOODBYE TAMPONS

Des millions de femmes à travers le monde utilisent chaque mois des tampons, des serviettes hygiéniques et d’autres produits menstruels jetables.

Cependant, des études récentes ont révélé que les tampons pourraient contenir certains produits chimiques potentiellement toxiques et des métaux lourds liés à divers problèmes de santé.

Les métaux lourds détectés dans les tampons

Dans une étude récente, les chercheurs ont trouvé des “concentrations mesurables » de 16 métaux lourds différents dans 14 marques de tampons biologiques et non biologiques.

Parmi ces métaux toxiques, on trouve du plomb, de l’arsenic et du cadmium.

Les niveaux les plus élevés détectés étaient ceux du calcium et du zinc.
L’étude indique que :
« Les concentrations de plomb étaient plus élevées dans les tampons non biologiques, tandis que l’arsenic était plus présent dans les tampons biologiques, » sans qu’aucune catégorie ne montre des « concentrations constamment plus faibles de tous ou de la plupart des métaux. »

Les substances toxiques peuvent-elles être absorbées par le corps ?
Jusqu’à présent, les scientifiques ne savent pas si les métaux lourds peuvent migrer des tampons vers le corps. Aucune étude concluante n’a encore été réalisée sur l’impact potentiel des tampons sur la santé, et la prochaine étape pour les chercheurs est de déterminer si les métaux et les plastiques peuvent se transférer du tampon au corps.
Un porte-parole de la Food and Drug Administration américaine, qui régule les produits menstruels comme les tampons, a déclaré à CNN :
« L’étude n’a pas non plus pu déterminer si un métal, même s’il était libéré dans  le corps, pouvait être absorbé par la muqueuse vaginale et ensuite dans le sang. »
Comment les métaux, les produits chimiques et d’autres substances toxiques pénètrent-ils dans les tampons ?

La réponse réside dans le sol et l’eau.
La plupart des tampons sont fabriqués à partir de coton ou d’un mélange de coton et de rayonne. La rayonne est une fibre semi-synthétique fabriquée à partir de pâte de bois. Tous ces matériaux proviennent de plantes, qui absorbent facilement des métaux comme l’arsenic, le plomb et d’autres métaux lourds, qui sont des éléments naturels trouvés dans le sol, l’eau, l’air et la croûte terrestre.

Le sol et l’eau de nombreuses régions du monde sont également lourdement contaminés par des produits chimiques utilisés pour produire une large gamme de produits plastiques que nous utilisons au quotidien. Les PFAS et autres produits chimiques pénètrent dans le sol, l’air et les eaux souterraines à partir de produits de consommation jetés dans les décharges, de déchets humains et de sous-produits des usines de fabrication de fluorochimiques.

Les risques liés aux produits menstruels
Bien que les niveaux trouvés par les chercheurs soient faibles, selon l’Agence européenne pour l’environnement, une exposition prolongée à n’importe quelle quantité de plomb « augmente les risques de développer des maladies neurodégénératives, cardiovasculaires ou rénales, »

Ce n’est pas la première fois que les tampons et autres produits menstruels sont scrutés pour leurs risques potentiels pour la santé. Des recherches antérieures ont montré que les produits menstruels, y compris les tampons, peuvent contenir des substances chimiques telles que les perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées (PFAS), des plastifiants (ou phtalates), et des composés organiques volatils (COV).
Ces groupes chimiques sont émis sous forme de gaz ou de parfums à partir de produits de consommation comme les aides menstruelles parfumées. Ils peuvent affecter le système endocrinien du corps, perturbant potentiellement la régulation du métabolisme, le développement sexuel, l’humeur, la glycémie, et plus encore.

Quelles alternatives utiliser ?

Les coupes menstruelles

Les coupes menstruelles, petites coupes flexibles insérées dans le canal vaginal pour collecter le sang menstruel, ne contiennent PAS de PFAS, ce qui en fait une alternative sûre aux tampons et aux serviettes.
Elles sont fabriquées à partir de matériaux de qualité médicale comme le silicone, le caoutchouc naturel, les élastomères thermoplastiques ou le latex, ce qui signifie qu’il n’y a pas de risque que les matériaux se dégradent ou migrent dans votre corps. De plus, elles peuvent contenir jusqu’à trois fois plus de liquide qu’un tampon normal.
Non seulement les coupes menstruelles sont nettement plus durables que les autres produits menstruels (les coupes réutilisables peuvent durer des années), mais elles peuvent également réduire votre exposition aux produits chimiques et métaux toxiques trouvés dans les tampons.
Voici quelques autres avantages des coupes menstruelles par rapport aux tampons ou aux serviettes hygiéniques :
– Réduction des odeurs
– Moins de fuites : Vous pouvez porter la coupe en toute sécurité plus longtemps avant de devoir la changer, car les coupes menstruelles contiennent plus de liquide que les tampons
– Économie : Les tampons et les serviettes coûtent en moyenne entre 50 et 150 euros par an.
Une coupe menstruelle coûte entre 20 et 40 euros et peut durer de six mois à dix ans, selon la marque. C’est une économie significative. Chez Intimina, la Lily Cup One, est proposée à 20,21€ !
– Durabilité environnementale : Les tampons et les serviettes finissent dans les décharges, où les plastiques mettent des années à se dégrader et peuvent finir par contaminer le sol.
– Risque réduit de syndrome de choc toxique : Non seulement les coupes menstruelles sont fabriquées à partir de matériaux plus sûrs que les autres produits menstruels, mais elles réduisent également le risque de développer un syndrome de choc toxique car elles collectent le sang plutôt que de l’absorber. Le syndrome de choc toxique est une infection bactérienne rare qui peut résulter d’une mauvaise utilisation des tampons.

Voilà de bonnes raisons pour dire au revoir à la ficelle qui dépasse !