Une très belle surprise!
Synopsis : Une jeune fille tombe éperdument amoureuse de son voisin de palier…

Toute sa vie, elle n’aura de cesse d’être aimée et reconnue par lui. Mais il n’en saura jamais rien…
« À toi qui ne m’as jamais connue » sont les premiers mots d’une lettre qu’elle finira par lui adresser.

Mais quand il découvrira son secret, il sera déjà trop tard…

Quand on adapte du Stefan Zweig, il est toujours difficile de ne pas tomber dans le pathos, alors voyons voir ce que nous propose ce «seule en scène»

Une petite dose d’anachronisme avec l’utilisation du téléphone portable dans cette adaptation d’une nouvelle datant de 1927. D’habitude ça me hérisse le poil mais bizarrement pour le coup ça m’intrigue.

L’utilisation d’un écran pour des gros plans sur le visage de la comédienne montre que la technologie peut sublimer une mise en scène.
La comédienne, Camille Bardery, sublime ce texte de sa présence solaire et surtout par sa diction parfaite et posée.

C’est rare mais important de le souligner vu comment tout le monde parle tellement rapidement dans les solos au théâtre.
Chaque moment de la nouvelle est clairement mis en situation en définissant des éléments du décor d’une façon assez minimaliste.

Tout est blanc et gris sur scène et cette simplicité permet d’apporter de la fluidité au déplacement de la comédienne.
Elle arrive à avoir une interaction avec le public qui permet de tomber en pâmoison avec ce sourire et c’est ça qui fait tout l’intérêt de la pièce :  arriver à nous charmer pour asséner son coup fatal.
La mélancolie et le sourire ambivalent font de la mise en scène un intérêt plus prononcé aux mots parfois complexes de Zweig.

Une très belle surprise et une interprétation parfaite de la part de Camille Bardery avec une mise en scène sans chichis.

Infos pratiques

LETTRE D’UNE INCONNUE

Auteurs : Éric Bu et Camille Bardery,

D’après Stefan Zweig

À 18H10 : DU 4 AU 28 JUILLET (Durée 1H )
RELÂCHES : 15, 22 JUILLET

THÉÂTRE DES CORPS SAINTS 

76, place des corps saints – 84000 Avignon

 

Maxime Patrault

Article de notre chroniqueur Maxime Patrault