Je viens – enfin – de découvrir son dernier roman « Egoyan Harlow et la légende de Tihuac » et, pour évoquer ce roman, au lieu d’une chronique « classique », j’ai préféré vous faire découvrir … quelques facettes de son auteur…
ZPLM: Déjà, ma toute première interrogation. Je me suis demandé si c’est facile de passer aussi naturellement du monde du théâtre (N.D.L.R : Nicolas est dramaturge et médiateur culturel d’un théâtre parisien) à celui très particulier de l’Heroic Fantasy?
« En fait, j’ai commencé à écrire à l’âge de 12 ans, bien avant le théâtre.
J’ai écrit des nouvelles, un roman noir, des Haiku… Le théâtre est pour moi un hasard, certainement heureux, mais je me suis construit en tant qu’artiste grâce à l’écriture. Quant au « genre Heroic fantasy » comme beaucoup d’écrivains, j’écris toujours le même livre, des parcours initiatiques, j’ai commencé par le thriller avec « Le cri du corbeau » en 2005, et je pense avec Egoyan Harlow avoir écrit le même livre à travers le fantastique, simplement parce que je suis fan de films de ce genre… »
Nicolas Reading
ZPLM: Avec Egoyan Harlow et la légende de Tihuac, nous sommes plongés dans un univers fantastique…comment vous est venue cette idée?
N.R : Ce livre est une forme d’hommage aux films de la Hammer, aux films de vampires, aux films d’horreur que j’ai toujours affectionnés. Et puis le fantastique est une belle échappatoire au réel, à ma réalité.
ZPLM : Et pourquoi le fantastique? Qu’est-ce qui vous a attiré vers ce genre-là en particulier ?
Au delà de proposer aux lecteurs de lire des choses abracadabrantesques, le fantastique peut aussi permettre à un auteur de parler du monde en général, grâce à des métaphores, des images, et c’est très jouissif de parler du réel sur le mode de l’irréel.
Dans ce roman j’aborde des sujets sociétaux, le thème de l’écologie par exemple, sans être dans la moralisation, ni dans l’alarmisme. Le fantastique permet de faire passer des messages de manière ludique mais interpellante malgré tout.
ZPLM : Les lieux évoqués dans Egoyan et les histoires liées sont-elles uniquement imaginaires ou alors vous les avez parcourus « en vrai » ?
N.R : Les deux, j’ai passé beaucoup de vacances en Bretagne, à Concarneau, mais ne suis jamais allé en Écosse. Dans le Tome 2 à paraitre je décris certains quartiers de New York, dans le tome 3, Paris revient, et ce sont des villes que je connais. Pour les endroits que je ne connais pas, j’invente.
ZPLM : Et du coup, avez-vous cherché, à travers ce livre, à faire découvrir nos territoires et leurs légendes?
N.R : Peut être avec la légende concernant le chien Allonzo, qui s’inspire d’une vieille légende Auvergnate. Quant à notre territoire, les premiers chapitres se passent en France, mais je n’ai eu aucune volonté chauvine derrière. Les trois Tomes se passent partout dans le monde (Afrique, États Unis…) en enfer également et dans un royaume totalement imaginaire, celui de Tihauc, un monde que je me suis amusé à créer, mais qui est peut être le reflet de celui dans lequel nous vivons…
ZPLM : Comme je sais que vous n’en êtes pas à votre premier roman, je voudrais que vous nous révéliez ce qui a motivé votre désir d’écrire.
N.R : Enfant j’étais passionné de cinéma, les livres que j’ai écrits sont les films que je n’ai pas pu réaliser. Il est plus simple de prendre un stylo que de rassembler une équipe de tournage et réaliser un film.
ZPLM : Pouvez-vous nous raconter votre première expérience avec l’écriture ?
Ma vraie première expérience avec l’écriture, c’est à ma mère que je la dois, elle m’a appris à écrire et à lire avant même que j’entre en maternelle.
Quant à la littérature, ma première expérience remonte à mes 12 ans, j’avais envie de raconter des histoires tout simplement. J’ai écris un recueil de nouvelles, très inégal, et je l’ai présenté à Régine Desforges, qui m’a encouragé à le retravailler, et quelques années plus tard, ce recueil est sorti, il s’appelle « Les noires anecdotes ».
ZPLM : L’une de vos nombreuses casquettes, le théâtre! Pouvez-vous nous en toucher quelques mots ?
N.R : Je suis programmateur au Théo Théâtre et j’ai la chance de rencontrer et d’accompagner beaucoup de compagnies sur scène.
ZPLM : Si vous deviez définir votre livre en trois mots, ce serait ???
N.R : Beaucoup me viennent et je n’aime pas choisir…
ZPLM : Y a-t-il un autre auteur de cet univers fantastique que vous admirez et dont vous avez lu tous les romans ou presque ?
N.R : Non aucun, je n’ai jamais lu ni Tolkien ni je ne sais qui d’ailleurs, ma passion pour le fantastique vient du cinéma, Roger Corman, Tobe Hooper et j’en passe. En revanche je fais référence aux Nouvelles Orientales de Yourcenar avec le personnage de Wang Fô, un peintre qui préfère se réfugier dans ses toiles.
ZPLM : Et si vous deviez comparer Egoyan Harlow et la légende de Tihuac à un film ce serait ???
N.R : Je vous le dirai si par miracle ce roman devient un film…
ZPLM : On imagine une adaptation cinématographique d’Egoyan Harlow et la légende de Tihuac, quels acteurs aimeriez-vous diriger dans les rôles principaux ?
N.R : Merci moi aussi je l’imagine, mais bon… Pour le rôle d’Egoyan et Léna, certainement des acteurs en devenir, des inconnus.
ZPLM : Merci Nicolas d’avoir accepté de répondre à mes questions!
N.R : Merci infiniment
Egoyan Harlow et la légende de Tihuac est le premier tome d’une trilogie..je vous avoue que j’ai hâte de découvrir les deux autres!
INFOS PRATIQUES
Egoyan Harlow et la légende de Tihuac
Auteur : Nicolas Reading
Catégorie : Littérature
EDITEUR : Wallâda
Format : 16 x 24 cm/ Broché
216 pages
ISBN : 9782904201981
Prix conseillé 16 €
Parution : 10/05/2021