Après un succès phénoménal l’été dernier, l’adaptation inédite de la pièce « inclassable » de William Shakespeare a fait son retour à Paris le 16 août dernier.
Adaptée et mise en scène par Léonard Matton dans le cadre magnifique qu’offrent le Palais Royal, le Fléau invite le public à déambuler pour assister à des scènes qui se déroulent simultanément dans ce cadre somptueux.
MESURE POUR MESURE
Une pièce du grand dramaturge William Shakespeare qui met l’accent sur les ambiguïtés contradictoires du contrat social.
Une tragi-comédie qui déploie l’équivoque sous toutes ses formes.
Comme dans Game of Thrones ou Carnivale Row, la pièce entremêle plusieurs narrations qui plongent le spectateur dans les multiples strates de la société : noblesse, prostitution, clergé, justice…
Plusieurs visions du monde et plusieurs grilles de lecture s’entrechoquent jusque dans les mots même…
… dont certains ont des doubles ou triple sens qui vont de l’épique à l’obscène, oscillant sans cesse de la farce comique à l’épique tragique.
La question qui ressort devient : quelle serait la juste application d’une loi ?
Un spectacle qui se déroule en extérieur dans un décor grandiose
C’est au sein même d’espaces gérés par le Centre des Monuments Nationaux que les dix-sept interprètes – dont Thomas Gendronneau, Molière de la révélation masculine 2023, qui interprète le rôle d’Angelo – évoluent entre les célèbres Colonnes de Buren, la Comédie française, le Conseil Constitutionnel, le Conseil d’État et sous la galerie Valois…
Des artistes tellement convaincants que vous avez l’impression d’être vous-même au cœur de l’intrigue !
Tous les artistes en présence font preuve d’un immense talent qui, associé à la dimension qu’instaure la proximité avec le public rend l’expérience unique et incomparable.
Pourquoi « le Fléau » ?
Une pièce unique dans l’ère de la Renaissance.
Le « fléau », cette barre qui relie les deux plateaux d’une balance (symbole de la justice), varie sans cesse en fonction du point de vue qui s’exprime et de la compréhension que chacune se fait du contrat social. Il est donc fluctuant…
Le Pitch
En pleine épidémie de peste, le Duc de Vienne annonce qu’il quitte la ville et qu’il en confie les rênes à son jeune et très vertueux ministre, Angelo. Ce dernier impose la fermeture des théâtres, maisons closes et cabarets. Les couples illégitimes sont condamnés à mort ou à l’exil.
Mais en réalité, le Duc est resté en ville et, déguisé en prêtre, observe incognito ce qu’il advient lorsque la loi punit la moindre incartade.
C’est donc tout naturellement que Claudio, qui a mis enceinte la jeune Juliette, hors mariage, est arrêté. Il demande à sa sœur Isabelle, future religieuse, d’intercéder en sa faveur auprès d’Angelo.
Le ministre vertueux la reçoit et … son désir est plus fort que lui …
Tant et si bien qu’il la met face à un dilemme : céder sa virginité pour éviter la mort d’un homme ou bien laisser mourir son frère ?
Toutes et tous jouiront-ils.elles du bonheur, ou les têtes finiront-elles par tomber ?
Grâce au dispositif immersif, les membres du public eux-mêmes n’ont qu’une vision parcellaire de l’intrigue. Et de ce fait, comment juger équitablement l’interdiction de la prostitution, le machiavelisme du Duc ou encore le harcèlement sexuel d’Angelo ?
À chacun de faire ses choix.
Un spectacle en immersion totale, les raisons du choix du metteur en scène Léonard Matton
« La multiplicité de genres, de tons et d’intrigues parallèles de cete pièce m’incite à un dispositif «immersif», dans la continuité de Helsingør, château d’Hamlet.
Le titre « Mesure pour mesure » lui-même donne l’idée de plusieurs « plateaux » : ceux de la balance mais aussi plusieurs scènes, en équilibre. Le fléau, la tige qui relie ces deux plateaux de la balance devient le trajet que les publics sont amenés à parcourir entre différentes « scènes » de cet espace dit « immersif ».
– Pourquoi avoir choisi de jouer la pièce en ces lieux ?
Cette envie de travailler Mesure pour Mesure a suscité le désir de créer ce projet dans un lieu particulier.
Un lieu symbolisant la magnificence théâtrale, le pouvoir, la culture et la loi. Un lieu qui possède un extérieur patrimonial qui donnerait un cadre à la « Vienne » de la pièce, où se croisent toutes les strates de la société.
Ce lieu de création fut le domaine national du Palais-Royal, enclave encadrée par le Ministère de la Culture, le Conseil d’État, le Conseil Constitutionnel et la Comédie Française.
Léonard Matton, Metteur en scène
C’est donc au sein du Domaine National du Palais-Royal, plongé dans une atmosphère hors du temps rythmée par une musique inspirée de la Renaissance (qui mêle acoustique et électronique), que les 17 artistes mettent en corps, voix et musiques cette « pièce-ville » immersive.
Ce spectacle est exceptionnel, grandiose et unique !
Merci à l’attachée de presse Dominique Lhotte de nous avoir invités à le découvrir.
INFOS PRATIQUES
Le Fléau Mesure pour Mesure d’après « Mesure pour mesure » de William Shakespeare
Adaptation, traduction, mise en espaces : Léonard Matton Collaboration artistique, dramaturgie :
Camille Delpech
Costumes : Chouchane Abello assistée de Jean Doucet
Création musicale :
Laurent Labruyère & Thalie Amossé
Chorégraphies et coordination d’intimité Jean-Baptiste Barbier-Arribe
Scénographie :
Julie Mahieu
Régie générale :
Stéphane Maugeri & Matthieu Desbourdes
avec
Roch-Antoine Albaladéjo Thalie Amossé
Jean-Baptiste Barbier-Arribe
Dominique Bastien Maxime Chartier
Zazie Delem
Camille Delpech
Marjorie Dubus
Thomas Gendronneau Jean-Loup Horwitz Laurent Labruyère David Legras
Jean-Baptiste Le Vaillant
Justine Marçais Mathias Marty
Drys Penthier
Jacques Poix-Terrier Jérôme Ragon
et (en alternance)
Floriane Delahousse Carla Girod
Collaboration artistique, dramaturgie :
Camille Delpech
Costumes : Chouchane Abello
Le conservatoire du costume
Création musicale
Thalie Amossé & Laurent Labruyère
Chorégraphies
Jean-Baptiste Barbier-Arribe
Scénographie
Julie Mahieu
avec
Roch-Antoine Albaladejo. Thalie Amossé Jean-Baptiste Barbier-Arribe. Dominique Bastien Maxime Chartier
Zazie Delem
Camille Delpech Marjorie Dubus
Thomas Gendronneau. Jean-Loup Horwitz Laurent Labruyère
David Legras
Justine Marçais
Mathias Marty
Drys Penthier
Jacques Poix-Terrier
Jérôme Ragon
et
Floriane Delahousse. Carla Girod & Maëlys Simbozel (en alternance)
Création : 10 – 27 août 2023
NOUVELLES DATES AOUT 2024
Représentations du 16 août au 7 septembre 2024 à 20h30
L’entrée se fait entre 19h40 et 20h20
Domaine national du Palais-Royal
Place Colette, 75001 Paris
(entrée entre la Comédie-Française et le café Le Nemours)
BILLETTERIE & INFORMATIONS
Réservez vos billets au plus vite car lorsque nous y sommes allés il ne restait plus que quelques places pour les représentations du week-end !