LE PIRE PREMIER RENCARD DE L’HISTOIRE, UNE COMÉDIE VIBRANTE DE SINCÉRITÉ ET D’HUMOUR AU CAFÉ DE LA GARE

Au Café de la Gare, ce lieu mythique du théâtre parisien

où l’effervescence créative semble ne jamais faiblir, une pièce rayonne, en ce début d’année 2025.

Une pièce « à tiroirs », d’une énergie rare

« Le pire premier rencard de l’histoire », est une comédie drôlissime et émouvante qui interroge avec finesse nos relations humaines dans un monde où les tensions sociales semblent omniprésentes.

Sous la houlette de Jérémy Manesse, l’auteur et acteur principal

cette œuvre réjouissante se déploie comme une fresque du quotidien, où chaque éclat de rire dissimule une réflexion plus profonde sur notre société en crise.

Une histoire simple, mais redoutablement efficace

Corinne et Marc, deux individus apparemment diamétralement opposés, se rencontrent pour un premier rencard. L’alchimie entre eux semble inexistante, et le cadre qui les entoure – un bar où la serveuse et le patron sont en proie à leurs propres dilemmes existentiels – participe à cette tornade de contradictions et de malentendus.

Mais derrière la situation initiale se cache une richesse de réflexion(s) sur notre époque.

Les désaccords sociaux, politiques et générationnels, souvent vecteurs de conflits dans le monde moderne, trouvent ici un terrain de jeu comique infiniment fertile. Le féminisme contre le patriarcat, les écolos contre les capitalistes, les jeunes contre les vieux, et ainsi de suite – chaque débat est une occasion de s’engueuler, mais aussi, paradoxalement, de se rapprocher.

La pièce, portée par une troupe d’acteurs aussi talentueux que complices, parvient à équilibrer cette cacophonie de pensées et de voix pour offrir, au final, un message d’espoir : peut-être qu’on peut encore se comprendre, malgré tout.

Une distribution éclatante de justesse et de finesse

La force de « Le pire premier rencard de l’histoire » réside en grande partie dans la prestation exceptionnelle de son quatuor d’acteurs.

Jérémy Manesse, dans le rôle de Marc, incarne un cinquantenaire politiquement irritable et affectivement perturbé avec une justesse déconcertante. Son interprétation, à la fois piquante et vulnérable, porte une charge émotionnelle qui résonne bien au-delà des rires qu’il suscite.

Odile Huleux, sa partenaire de scène et de vie, s’impose dans le rôle de Corinne, féministe convaincue mais poussée, avec une ironie acerbe, à se plier au jeu d’une application de rencontres. Elle apporte une grande finesse à son personnage, qui oscille entre le scepticisme et une forme de désir sincère d’en découdre avec le monde.

La jeune Laure Haulet, dans le rôle de Constance, la serveuse, incarne à la perfection l’écoanxiété d’une génération qui, face à l’impasse écologique, cherche sa place sans savoir comment agir.

Enfin, Florent Aumaître, dans la peau de Jean-Seb, le patron du bistrot moyen, joue avec une légèreté désarmante un personnage dont les convictions oscillent entre mollesse et compromis, mais qui, par sa simplicité, s’avère d’une humanité bouleversante.

Une mise en scène inspirée et pleine de vérité

La mise en scène, confiée à Ludivine de Chastenet, épouse avec délicatesse les élans comiques de la pièce tout en cultivant une vraie profondeur. Chaque scène, chaque geste, chaque interaction sur scène est pensé pour révéler l’humanité brute de ces personnages, tout en offrant une vraie respiration au public entre les éclats de rire. La pièce se déroule comme une sorte de danse, où les comédiens se croisent, se heurtent, se cherchent et, peu à peu, se trouvent.

Ludivine de Chastenet parvient à saisir cette subtile alchimie entre la comédie pure et les questionnements sociaux profonds qui traversent l’œuvre. Il en résulte une direction d’acteurs qui ne sacrifie jamais la crédibilité des émotions au profit de l’humour, mais qui sait, en un instant, faire basculer le rire dans la tendresse ou l’amertume.

Une réflexion sur la communication et les rapports humains

Si « Le pire premier rencard de l’histoire » suscite une telle adhésion, c’est aussi qu’elle aborde un sujet universel avec une grande pertinence : la communication, ou plutôt l’in-communication.

Dans ce monde saturé de bruit, où chacun a son opinion bien arrêtée et où les polarités idéologiques semblent se creuser sans cesse, la pièce interroge cette question essentielle : peut-on encore se parler et se comprendre ?

Le pire premier rencard de l’histoire
De g. à dr. : F. Aumaître,
L. Haulet, O. Huleux,
J. Manesse

À travers les heurts entre ses personnages, Jérémy Manesse nous rappelle qu’au-delà de nos divergences, il existe une possibilité de rencontre authentique, une rencontre qui, loin des discours figés, nous oblige à nous confronter à notre humanité. 

« Le pire premier rencard de l’histoire » n’est pas seulement une comédie, c’est un cri d’alerte sur notre époque, une invitation à reprendre le dialogue, avec bienveillance et ouverture.

Un spectacle à ne pas manquer!

Dans la lignée des meilleures comédies de Jaoui et Bacri, cette nouvelle œuvre de Manesse parvient à combiner une verve comique inouïe avec une profonde réflexion sur notre société.


Le pire premier rencard de l’histoire
F. Aumaître et L. Haulet
Crédits photos Zenitude Profonde le mag

Le texte, finement écrit, fourmille de répliques cinglantes et de moments d’une grande tendresse. L’ensemble est porté par une équipe de comédiens qui, avec leur talent et leur complicité, font de cette soirée au Café de la Gare un moment d’une rare intensité.

Si vous êtes en quête d’un spectacle où le rire rencontre la réflexion, où l’humour n’est jamais loin du pathos et où les personnages, aussi détestables puissent-ils parfois paraître, deviennent touchants par leur vérité, « Le pire premier rencard de l’histoire » est fait pour vous.

Un moment de théâtre engagé, brillant et profondément humain.

À découvrir sans plus tarder.

Merci à l’attachée de presse Dominique Lhotte de m’avoir invitée à découvrir cette excellente pièce.

LE PIRE PREMIER RENCARD DE L’HISTOIRE

Auteur : Jérémy Manesse
Artistes : Laure Haulet, Odile Huleux, Florent Aumaître, Jérémy Manesse
Mise en scène : Ludivine de Chastenet

CAFÉ DE LA GARE

41 rue du Temple

75004 Paris

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