Le Théâtre de l’Oriflamme est un lieu du off ouvert toute l’année, proposant de nombreux stages et cours de théâtres.
Cette salle, pleine de charme, située au 3-5 rue Portail Matheron à Avignon, accueillera, du 3 au 21 juillet (sauf le lundi), 9 spectacles.
La journée commence à 10h avec La danse du poisson, une pièce mise en scène par Christophe Guichet, et co-écrite par lui-même et Véronique Le Mauff. François a trente ans et parle en francs. La mère de son voisin de pallier part aux Canaries et lui demande d’arroser les plantes, de relever le courrier, de rendre visite et de tenir un peu compagnie à son fils, Arnaud, qui est à l’hôpital depuis un certain temps. Après une première semaine de visite de courtoisie, François va prendre goût à ces échanges. Et si ces visites apportaient plus au visiteur qu’au visité?
À 11h30, l’Oriflamme propose une jolie pièce, intitulée Les enfants du diable , écrite par Clémence Baron et mise en scène par Patrick Zard. Un soir de 2009, à Bucarest, Niki rentre chez lui excédé des nouvelles qu’il vient d’apprendre sur sa sœur Véronica, qu’il n’a pas revue depuis des années. Depuis 20 ans. Depuis la chute du dictateur Nicolae Ceausescu. À peine commence-t-on à comprendre son différend avec Véronica que celle-ci réapparait dans sa vie, rouvrant ainsi des blessures encore douloureuses. On découvre alors comment leur sœur Mirela les réunit pourtant. Tous trois sont des Enfants du Diable. Ce diable que fut Nicolae Ceaușescu.
Un deuxième texte de Christophe Guichet nous est offert à 13h. Mis en scène par ce dernier, Zembla et les 3 soeurs raconte l’histoire de 3 sœurs, Lili, Suzon et Anne, et de leur rencontre avec Zembla, un homme sans papier. Jamais personne n’avait réussi à arnaquer les 3 sœurs Picavel. L’arrivée de Zembla va transformer la vie des 3 femmes au quotidien bien établi. Bousculées dans leurs certitudes, elles vont s’affronter et vivre les instants de grâce qui s’offrent à elles. Joies, abandons, résistances, séductions, provocations, révélations, émois… il est parfois dangereux de jouer avec le feu. Mais qui est Zembla?
À 14h30 le Théâtre de l’Oriflamme propose Filles d’Ariane, une pièce écrite et mise en scène par Martin Kindermans.
Au bout de combien de temps devient-il intolérable d’être maintenu dans l’ignorance et le mensonge ? Fleur a 15 ans et n’a jamais connu sa mère. Toutes ses tentatives d’en apprendre plus se sont heurtées à un mur de silence et de déni. Jusqu’au jour où elle croise le chemin d’un homme qui au premier regard sur elle est submergé par l’émotion. Fleur en est alors convaincue : il en sait plus qu’il ne veut l’admettre.
On se retrouve à 16h dans un ascenseur pour Entre deux, avec Pascale Michaud et Bruno Chapelle. Vous avez déjà été bloqué dans un ascenseur?… Oui, mais avec qui ?
François ronronne chez Bandalux au service comptable, Jeanne se débat chaque jour dans sa vie de mère célibataire. L’un est une force tranquille, l’autre en permanence sur des charbons ardents. Ils n’ont a priori rien en commun sauf l’ascenseur qu’ils prennent ce soir-là… L’enfermement agit ici comme un accélérateur de particules. Un face à face jubilatoire au milieu d’une galerie de personnages hauts en couleur, interprétés par deux comédiens complices et touchants.
On fait un bond dans le passé à 17h30 avec Ita L. née Goldfeld une pièce écrite par Éric Zanettacci et mise en scène par Patrick Zeff-Samet.
Paris, décembre 1942. La police française quitte à l’instant l’appartement d’Ita L., née Goldfeld. Les policiers viennent de lui laisser une heure pour se préparer avant de les suivre. Une heure entre la vie et la mort. Mais cela, Ita ne le sait pas. Tout ce qu’elle sait, c’est que l’un d’eux lui a conseillé “d’en profiter” et qu’elle est seule. Son fils vient d’être emmené à Drancy, quel choix lui reste-t-il ? Fuir ou rester en espérant pouvoir le retrouver ? Une heure, durant laquelle elle se souvient. Odessa, son mariage, les pogroms, sa fuite, son arrivée en France, la patrie des Droits de l’Homme, ses enfants… C’est une histoire universelle, une histoire d’aujourd’hui. Le récit de migrants fuyant le malheur, sans pathos ni leçon.
On reste dans la même lignée avec
L’improbable histoire des passantes à 19H05,
une pièce écrite par Gérald Duchemin et mise en scène par Faizal Zeghoudi.
C’est l’histoire d’une chanson mythique, l’extraordinaire odyssée d’un poème qui, de hasard en hasard, va trouver son destin. Un jeune homme de 23 ans, se baladant aux puces de la porte de Vanves tombe, chez un brocanteur, sur le poème “Les passantes ». Il doit choisir entre sandwich ou bouquin par manque d’argent.
Ce jeune homme s’appelle Georges Brassens…
Commence alors l’improbable histoire, un chassé-croisé entre l’auteur et le compositeur.
À 20H30, Jean Jacques Vanier nous propose un nouveau seul en scène intitulé À la recherche de la recherche.
7 tomes, 4000 pages, 143 000 lignes de “Ma mère ne venait pas” C’est ce qu’aurait été le projet initial de “A la recherche du temps perdu”..
A la recherche de la recherche : une “lecture-spectacle” d’un journal intime, d’une lecture fiction . Un nouveau seul en scène de Jean-Jacques Vanier, écrit pour salons (mondains ou pas), jardins, cours de récréation, bibliothèques, bords de rivières… et théâtre aussi.
On fini cette belle programmation par L’aventura à 22h.
Quand Lou Volt du Grand Orchestre du Splendid rencontre Eric Toulis, chanteur du groupe Les Escrocs et chroniqueur sur Rire et chansons, ça fait forcément des étincelles et un spectacle mixte irrésistible.
Alors en piste chansons bien secouées, sketchs, duos, duels, paillettes, Rock’n’roll qui rigole, Jazz trompette et guitare en bois. Un show à deux, populaire, joyeux, insolent, jubilatoire, dans lequel musique et humour flirtent avec délice.
INFOS PRATIQUES
3 Rue Portail Matheron
Avignon.
Contact presse : Dominique Lhotte (06.60.96.84.82) https://www.ace-and-co.fr/