EXPOSITION: «COULEURS DE CORÉE, LUMIÈRE SUR L’ART CONTEMPORAIN CORÉEN»

Un voyage chromatique entre tradition et création contemporaine.

À l’occasion du 140ᵉ anniversaire des relations diplomatiques entre la France et la Corée, le Centre Culturel Coréen présente, du 24 octobre 2025 au 29 août 2026, l’exposition « Couleurs de Corée, Lumière sur l’art contemporain coréen », une immersion sensorielle et symbolique au cœur de la culture coréenne.

De la peinture à l’art numérique, 34 artistes – des grandes figures de l’art moderne aux jeunes talents contemporains – explorent la force des couleurs et leur pouvoir universel.

Cette exposition est le fruit d’une collaboration entre le Musée National d’Art Moderne et Contemporain de Corée, la Biennale Némo, la Fondation Fiminco et une quinzaine de galeries coréennes et françaises.

La couleur, mémoire et langage universel

En Corée, les couleurs ne sont pas de simples nuances : elles sont langage, souffle et énergie.

L’« Obangsaek », constellation de cinq couleurs cardinales – bleu, rouge, jaune, blanc et noir – incarne l’équilibre du monde et la respiration du temps.

Héritées des Cinq Éléments et du yin-yang, elles tracent une carte symbolique de l’univers où chaque direction, chaque saison, trouve sa teinte.

L’exposition « Couleurs de Corée » s’inscrit dans cette filiation symbolique tout en la réinventant à travers le regard des artistes contemporains.

En Corée, la couleur ne se limite pas à une dimension visuelle : elle devient l’expression d’une pensée, empreinte d’une mémoire et reflet d’une identité.

La « couleur » devient ici autant un phénomène chromatique qu’une métaphore de la singularité artistique — une manière pour chaque créateur d’affirmer son propre « ton », sa propre vibration.

Un dialogue entre tradition et création contemporaine

Réunissant 34 artistes, l’exposition offre un panorama inédit de la création coréenne, traversant les générations, les disciplines et les esthétiques.

Le parcours se déploie en quatre volets, des traditions revisitées aux expérimentations technologiques, pour révéler la richesse et la cohérence d’une sensibilité coréenne en constante évolution.

L’exposition débute avec le premier volet, « Traditions en mouvement », où — des gestes anciens aux formes les plus contemporaines — les artistes réinventent la tradition comme une matière vivante.

Du hanji (papier traditionnel) à la céramique, de LEE Ungno, dont la série People célèbre la communauté humaine…

Lee Ungno, People, 1986
Lee Ungno, People, 1986

à Yeesookyung, qui ré-assemble les fragments de porcelaines anciennes en sculptures poétiques, la mémoire devient source de création…

Yeesookyung_Translated Vase_2023_Courtesy of the Artist and MASSIMODECARLO
Yeesookyung Translated Vase 2023 Courtesy of the Artist and MASSIMODECARLO

Dans le prolongement, « Nature et imaginaire, Matières de création » présente les œuvres de…

YOU Guimi (Yellow Garden)

Guimi You_Yellow Garden_2023_oil on linen_Courtesy of the Artist and Almine Rech Gallery.tif
Guimi You Yellow Garden 2023 oil on linen Courtesy of the Artist and Almine Rech Gallery.tif

 

Ainsi que celles de Woo Hannah ou Chae Sung-Pil, qui traduisent la vitalité du vivant et la résonance entre nature, matière et souffle, tandis que LEE Bae revisite le rituel et la spiritualité à travers la matière du charbon.

Dans le troisième volet de l’exposition, un hommage est également rendu aux grands maîtres coréens en France et ailleurs, figures majeures du mouvement Dansaekhwa.

PARK Seo-Bo et HA Chonghyun, qui ont fait du geste et de la texture un espace méditatif…

Ha Chong-Hyun, Conjunction 17-89, 2017, Oil on Hemp Cloth, Courtesy of the Artist and Almine Rech Gallery

ou KIM Tschang-Yeul, dont les célèbres peintures de gouttes d’eau explorent la lumière, la transparence et le temps.

Ensemble, ils ont ouvert la voie à la reconnaissance internationale de l’art coréen et inspiré de nouvelles avant-gardes.

Enfin, dans le dernier volet — « Art et technologie : entre perception et matérialité » — la création coréenne la plus actuelle s’aventure du côté de la science et du numérique.

Les artistes BÄ Hejum, KIM Yunchul ou le duo Shin seungbackKim yonghun explorent la perception et la matérialité à l’ère de l’intelligence artificielle, quand Anicka Yi ou YOO Jisoo tissent des passerelles entre biologie, émotion et technologie.

Ensemble, ces artistes redéfinissent la frontière entre perception, mémoire et matérialité à l’ère numérique.

Ainsi, à travers cette exposition, le Centre Culturel Coréen célèbre non seulement la richesse chromatique de la création coréenne, mais aussi le dialogue continu entre la France et la Corée, entre héritage et innovation.

Avec les œuvres de:

BÄ Hejum, CHAE Sung-Pil, Jesse CHUN, CHUNG Heemin, HA Chong-Hyun, HAN Sang A, JANG Kwang-Bum, JEON Hyunsun, KIM Guiline, Helena Parada KIM, KIM Su Yeon, KIM Taek Sang, KIM Tschang-Yeul, KIM Yunchul, KOO Bohnchang, KWON Okyon, LEE Ahnnlee, LEE Bae, LEE Kangso, LEE Ungno, Jin MEYERSON, Moonassi, PARK In kyung, PARK Seo-Bo, SHIN Gunwoo, SHIN Kyungmi, Shinseungback Kimyonghun, SUH Se-ok, WOO Hannah, Yeesookyung, Anicka YI, YOO Jisoo, YOO Youngkuk, YOU Guimi

Cette exposition se déroule dans le cadre de Némo – Biennale internationale des arts, numériques de la Région Île-de-France, produite par le CENTQUATRE-PARIS, du 11 octobre 2025 au 11 janvier 2026 dans 24 lieux en Île-de-France.

 

Prolonger l’expérience : plonger dans l’univers immersif de Jin Meyerson

*Avant-première de l’exposition immersive les 24 et 25 octobre 2025

Jin Meyerson, image tirée de l'exposition vidéo Once in a Lifetime au Musée de la ville d'Ulsan, 2023
Jin Meyerson, image tirée de l’exposition vidéo Once in a Lifetime au Musée de la ville d’Ulsan, 2023

En complément de l’exposition « Couleurs de Corée, Lumière sur l’art contemporain coréen », le Centre Culturel Coréen propose une expérience immersive unique, du 15 décembre au 21 février 2026, consacrée à l’artiste coréen-américain Jin Meyerson.

Né en 1972 à Incheon et installé à Séoul, Meyerson a marqué le renouveau de la peinture figurative new-yorkaise dans les années 2000. Pionnier de ce qu’il nomme « Frontier Optics », il associe logiciels de randomisation et peinture traditionnelle pour inventer un langage hybride entre figuration et abstraction.

Son œuvre explore l’exil, la diaspora coréenne, le trauma et la réconciliation, tout en interrogeant la place de la peinture à l’ère contemporaine.

Présentée dans l’auditorium, l’installation « Once in a Lifetime » offre une réflexion sur la mémoire, le temps et les nouveaux horizons de la peinture en confrontant l’inconscient humain aux mécanismes de l’intelligence artificielle.

Cette exposition se déroule également dans le cadre de Némo – Biennale internationale des arts numériques de la Région Île-de-France, produite par le CENTQUATRE-PARIS.

Dans le cadre de l’exposition « Couleurs de Corée… », la Fondation Fiminco accueillera aussi une exposition exceptionnelle, du 24 avril au 21 juin 2026, co-organisée avec le Centre Culturel Coréen à Paris.


INFOS PRATIQUES
« Couleurs de Corée, Lumière sur l’Art contemporain coréen » (24 octobre 2025 – 29 août 2026)

Exposition en entrée libre

Commissaire d’exposition : Haeyoung-yoomine KIM

Assistante commissaire : Boram JUNG

Commissaires associés : Valentina BUZZI et Dominique MOULON

Centre culturel Coréen

20 rue La Boetie

75008 Paris

En savoir plus sur ZENITUDE PROFONDE LE MAG

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Poursuivre la lecture