TRAHISONS, est une pièce qui met en scène un trio amoureux, relation somme toute relativement classique.
Années 70
Robert (François Feroleto), le mari, bel homme, 35/40 ans, éditeur. Il est marié à Emma (Gaelle Billaut-Danno), une jolie femme qui s’est laissée séduire par Jerry (Yannick Laurent) le meilleur ami de Robert.
Dans ce trio amoureux, les relations en elles-mêmes ne sont pas tant importantes pour ce qu’elles sont que pour ce qu’elles donnent à voir des personnalités de chacun.

©Alexandre ICOVIC
Emma s’est laissée séduire – contre toute attente vous verrez pourquoi je vous le précise – et se donne à fond corps et âme dans cette relation. Le studio qu’ils ont loué pour leurs rencontres clandestines a une importance capitale pour elle. Elle est mariée à Robert mais son « home sweet home » c’est bien ce studio qu’elle décore avec amour…
Jerry est l’amant type: il ne s’investit finalement que très peu dans cette relation amoureuse. L’important étant qu’elle soit agréable et surtout que ni sa femme ni Robert ne se doutent de rien…

©Alexandre ICOVIC
Or justement Emma lui révèle qu’elle a tout avoué à Robert!
Et pire : lorsqu’il rencontre Robert pour en parler avec lui, ce dernier lui apprend qu’il le savait depuis très longtemps!
Et qu’il ne lui en veut absolument pas!

©Alexandre ICOVIC
Réaction de Jerry: « Tu es vraiment un salaud de ne me l’avoir pas dit! » (Plutôt drôle comme réaction venant de la part d’un ami qui couche avec votre femme, non?)
Si j’ai pris la liberté de vous dévoiler – enfin plus ou moins – presque toute l’histoire c’est que dans TRAHISONS, ce n’est pas l’histoire (que vous pourriez retrouver en lisant n’importe quelle – bonne – traduction du roman de l’écrivain anglais Harold Pinter) qui compte le plus.
Le grand intérêt de cette pièce (à mon sens en tous cas) réside dans deux points essentiels:
La façon originale choisie par Harold Pinter pour nous présenter les relations entre Robert, Emma et Jerry… en remontant le temps.

©Alexandre ICOVIC
Et bien sûr, la remarquable interprétation des trois comédiens qui s’approprient magistralement le texte.
Je ne saurais terminer cette chronique sans évoquer Christophe Gand, metteur en scène de la pièce.
Dans l’une de ses interviews à propos de la pièce, il déclare: «Les répliques chez Pinter sont comme des leviers qui font apparaître tout ce que le personnage ne réussit pas à dire.»
Point de vue que je partage tout à fait!
TRAHISONS est une pièce que je vous recommande vivement.
Elle se joue au Lucernaire jusqu’au 18 mars.
Dépêchez-vous de réserver ICI si vous voulez avoir le plaisir de la voir!
[…] dans Trahisons, tout est suggéré. Et très rapidement on se rend compte qu’entre les deux personnages, […]
[…] je peux vous dire que dans la salle du Théâtre Rouge du Lucernaire, le spectateur a l’impression que les comédiens s’amusent autant que […]
J’aime beaucoup Harold Pinter et ton article me donne vraiment envie d’aller voir cette pièce qui semble originale et de grande qualité! Merci!
Et tu sais il y a une nouvelle pièce tirée de l’un de ses romans programmée prochainement au Lucernaire
Mon comm’ est parti trop vite!
😊😊😊