Chronique d’un Fan de Thiéfaine…
Synopsis : Philippe Soltermann entend pour la première fois Hubert-Felix Thiéfaine à l’âge de douze ans.
Le chanteur deviendra son rempart, sa balise artistique, son compagnon d’infortune. Dans un soliloque mêlant exaltation et ironie, il interroge l’irrationnel de l’admirateur et se livre à un véritable exercice d’équilibrisme.
Sans retenir son souffle, l’auteur revient sur sa vie et propose en plus d’un hommage à son idole, le portrait de ce fan que nous avons tous été un jour.
Le comédien suisse Philippe Soltermann propose un spectacle autour de la personne d’Hubert-Félix Thiéfaine.
Si vous ne connaissez pas le chanteur, foncez sur votre lecteur de musique préféré et écoutez une playlist de ses meilleurs titres. Vous ne serez pas insensible à cette voix si rauque, éraillée et puissante.
Mis en scène par l’artiste suisse Lorenzo Malaguerra, le spectacle est une ode au chanteur rock. Un texte finement écrit par le comédien, ciselé par sa profondeur et surtout très intense au niveau des émotions.
Pour un monologue, Philippe Soltermann propose une palette de jeux puissante alliant un débit rapide et une puissance de voix pour bien couvrir la salle et interpeller le public telle une rock-star.
Dès son plus jeune âge, il montre un vif intérêt pour le répertoire de l’artiste natif de Dole et va complètement devenir un fan virulent.
À chaque tournée, chaque concert, Philippe Soltermann sera présent.
On passe par plusieurs sensations : la surprise de voir l’homme autant investi dans un texte complexe par sa rapidité, le rire par le côté farce des différentes anecdotes racontées, on est attendrit par son investissement pour son idole, ému par sa puissance de jeu dans le corporel quitte à ressembler à Thiéfaine.
Les jeux de lumières et la mise en scène sont vraiment bien étudiés pour valoriser la scène, la musique et le comédien.
J’étais très étonné de ce travail de précision pour une salle qui ne valorise pas le décor d’habitude. Un effort loué pour la salle qui accueille le spectacle et qui montre une jolie profondeur de plateau.
Une très belle surprise qui mériterait peut-être une autre affiche de spectacle.
Quelle belle interprétation en tout cas et juste assez incroyable dans son débit pendant toute une heure.
« J’arriverai par l’ascenseur de 22h43 », Chronique d’un fan de Thiefaine – Théâtre des Déchargeurs