« ET À LA FIN, ILS MEURENT… », LE CONTE REVISITÉ À LA MANUFACTURE DES ABBESSES

Au cœur du quartier bohème de Montmartre, la Manufacture des Abbesses accueille un événement théâtral incontournable: « Et à la fin, ils meurent, la sale vérité sur les contes de fées », une pièce adaptée de l’œuvre de Lou Lubie, qui réinvente les contes de fées avec une audace déconcertante.

Présentée sous la houlette d’Antoine Brin, cette adaptation promet un voyage jubilatoire dans l’univers sous-jacent des récits enfantins qui, loin d’être de simples fables moralisatrices, s’avèrent imprégnés de symboles troublants et de vérités dérangeantes.

La rencontre avec l’inattendu : Entre contes et réalités cruelles

Pour dépoussiérer l’image idyllique des contes classiques, les quatre personnages se parent d’un humour caustique, à l’image des versions originelles où l’on ne recule guère devant le cannibalisme, les adultères et autres tragédies. Habités par la volonté de renverser les codes établis, nos quatre compagnons s’emparent du fil narratif avec un mélange d’irrévérence et de modernité. Chaque acteur, tel un barde contemporain, s’approprie la scène avec une verve éclatante et un jeu comparable à ceux des humoristes de stand-up, oscillant entre éclats de rire et réflexions aiguisées.

Une esthétique surprenante et énergique

Sous la direction artistique de Sabrina Moguez, le décor offre un cadre parfaitement adapté aux versions loufoques contées ici. . L’esthétique visuelle se marie à la bande sonore, créée par le talentueux Simon Vantheemsche, pour sublimer des récits qui évoquent la flamboyance des célèbres productions Disney, tout en les plongeant dans une interprétation brutale, parfois gore, et résolument moderne.

Un spectacle à la croisée des chemins qui utilise l’humour comme miroir déformant…

Au-delà de l’aspect divertissant, cette pièce est une véritable enquête sur les contes de fées : leurs origines, leur réappropriation et leur impact sur les sociétés contemporaines.

Loin d’être de simples récits pour endormir les enfants, ces histoires résonnent encore aujourd’hui dans les consciences collectives, véhiculant des valeurs et des normes qui méritent d’être examinées avec acuité.

Les quatre comédiens , Pierre-André Ballande, Virgile Daudet, Clara Leduc (ou Eugénie Gendron), et Leïla Moguez, incarnent avec brio cette quête scénique qui détonne et nous offrent une occasion enchanteresse de redécouvrir des récits que l’on croyait connaître.

Cette pièce est une invitation à réfléchir et à rire

« Et à la fin, ils meurent » s’érige comme un cri de ralliement face aux poncifs des contes de fées.

Nulle naïveté ici, mais plutôt une lucidité désarmante qui fait écho aux travers de notre société. Le spectateur est convié non seulement à s’amuser, mais aussi à réfléchir sur les narrations qui façonnent nos imaginaires. Cette pièce, par son ironie mordante et son propos méticuleusement documenté, s’avère indispensable à quiconque désireux de revisiter son rapport aux récits qui ont bercé son enfance. Ne manquez pas cette aventure théâtrale, où l’humour tragique et la critique sociale s’entremêlent pour vous offrir une expérience théâtrale à la fois savoureuse et percutante.

INFOS PRATIQUES

ET À LA FIN, ILS MEURENT

Texte :  Lou Lubie

Adaptation et Mise en scène :  Antoine Brin 

Avec :  Pierre-André Ballande, Virgile Daudet, Leïla Moguez, Clara Leduc ou Eugénie Gendron

Décor :  Sabrina Moguez

Musique :  Simon Vantheemsche

Du 19 mars au 24 mai 2025

du mercredi au samedi à 19h,

À la Manufacture des Abbesses

7 rue Véron, 75018 Paris, (Accédez facilement à cet écrin théâtral par la ligne 12 (Abbesses) ou la ligne 2 (Blanche))

Pour ceux qui souhaitent s’aventurer dans cette exploration singulière des récits de notre enfance, les réservations peuvent être effectuées au 01 42 33 42 03 ou sur le site www.manufacturedesabbesses.com.

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