Le Musée International de la Parfumerie consacre son exposition d’hiver, LE PARFUM, CET OBSCUR OBJET DU DÉSIR, à l’artiste plasticien Yves HAYAT.
21 œuvres et 3 installations seront exposées à partir du 28 octobre jusqu’au 07 janvier 2018.
Avec ce titre, Yves HAYAT invite le visiteur à s’interroger sur le sens, les références et les interactions des œuvres présentées.
Le parfum n’est plus une fragrance, un flacon, l’œuvre d’un parfumeur ou celle d’un vidéaste : il acquiert un statut autre, celui d’une Idée, d’un « Objet à la matérialité indécise » pour reprendre le qualificatif provocateur de Luis Buñuel.
Ayant traversé toutes les Civilisations – et ce depuis l’aube de l’Humanité – le parfum prend, avec Yves Hayat, une dimension que nous ne soupçonnions pas.
Comprendre le sens du titre de l’exposition : « Le Parfum, cet obscur objet du désir »nécessite une disposition particulière de l’esprit pour percevoir l’idée selon laquelle l’art peut nous révéler les déclinaisons de la beauté qui demeure la force génératrice de toute notre vie.
Pour entrer dans l’univers d’Yves Hayat, il faut se soumettre aux exigences d’une école d’attention et d’ouverture, tout entière vouée à la perception et à la sensibilité..
Aptitude à comprendre et aptitude à percevoir se développent alors de concert……
Le parcours artistique d’Yves Hayat : des racines pluriculturelles.
Celles de l’enfance égyptienne où naissent les premiers émois esthétiques, les adhésions à des idées et le refus de certaines autres, tout ce qui compose le terreau sur lequel poussera la vie de l’homme et du plasticien en devenir…
1956, Yves quitte son pays pour Nice où il suivra pendant cinq ans les cours de l’École Nationale des Arts décoratifs.
En 1973, Hayat s’oriente vers le monde de la publicité alors en plein essor. Une expérience qui lui fera acquérir, outre le sens de l’innovation créatrice, une fascination pour l’image et l’importance du message qu’elle véhicule.
1990, retour vers l’Art et la redécouverte des Maîtres anciens.
Parallèlement au métier de publicitaire, il photographie à tout va : la rue, les gens, les tableaux des musées, et récupère les images de magazine et du net qu’il classe méticuleusement.
Il commence alors à exposer en galerie, se consacre de plus en plus à sa création personnelle et finit par abandonner son métier de publicitaire
«J’avoue m’intéresser plus à la manipulation du réel et à ses images imaginées. (…) Véritable consommateur visuel, je photographie, télécharge, retouche, recadre… bref je mets en scène. Par un jeu de superpositions, de décalages, de détournements, je mets en confrontation le passé et le présent, la beauté et l’horreur, le luxe et la violence, l’indifférence et le fanatisme…» Yves HAYAT
Les titres donnés à ses œuvres (Business must go on, Parfum de Révolte, les Icônes sont fatiguées, The Shadow of your smile, La Maculée Conception,…) véritables détournements de slogans publicitaires, ont pour effet de donner un sens à la pollution idéologique de notre quotidien.
Cette exposition nécessite que l’on accorde une attention particulière aux détails pour tenter de percevoir le symbolisme des créations…
Paul Valéry ne disait-il pas que «le seul réel dans l’art, c’est l’art…»
S’il avait fallu résumer cette exposition en un seul mot, le plus approprié serait certainement «Perceptions»…
En tous cas, l’exposition Le Parfum, cet obscur objet du désir devrait être un vrai stimulateur d’émotions.
Mille mercis à Mireille du blog voyages D’ici ou d’ailleurs (dont vous pouvez suivre les voyages sur sa chaîne YouTube) à qui nous devons toutes ces photos et qui a eu la gentillesse de représenter Zenitude Profonde Le Mag au vernissage de l’exposition.
[…] prix récompense les initiatives qui valorisent le parfum dans son ensemble et met en valeur ses qualités et ses […]
[…] interprétation artistique, conçue comme une métaphore du parfum et des sept fleurs fraîches et vivantes qui le […]
Une exposition exceptionnelle, déroutante et qui invite à la réflexion sur notre monde …. A voir….
Mirevan de Nice d’ici ou d’ailleurs
Intéressant mais trop loin de chez moi