Tante Léonie arrivait dans une pièce comme un soleil qui se lève: discrète, mais néanmoins rayonnante.
Quand je l’ai connue, j’étais encore une enfant, une petite fille émerveillée qui redécouvrait Paris chaque été ...ou presque.
Paris et ses odeurs de métro, ses vitrines, ses boulangeries... Paris où je savais que mes parents m'emmèneraient au Nain Bleu - boutique extraordinaire de la rue du faubourg St Honoré - ou à l'Oiseau de Paradis, boulevard St Germain. Il y avait, dans ces magasins, des jouets inimaginables et surtout, introuvables dans mon île natale.
Et puis, Paris c'était aussi les visites chez Tante Léonie.
Pour comprendre qui était Tante Léonie (que mon père appelait affectueusement "chouchou"), il faut remonter avant même l'année de ma naissance, au moment où mon père posa pour la première fois le pied sur le sol gris bleuté d’Orly.
Il venait de Martinique, l’odeur de la mer encore accrochée à ses vêtements.
Et, comme tous les étudiants ultramarins de l'époque, il rêvait de la vie intellectuelle et culturelle parisienne. En dépit des nuits blanches à étudier la chimie et la botanique, du froid hivernal auquel il n'avait jamais encore été confronté, Paris fut une ville qu'il a en effet adorée. (À tel point qu'il a choisi de revenir s'y installer une seconde fois 30 ans plus tard...mais ceci est une autre histoire!)
Mais ce qu'il ignorait à l'époque, c’est que Paris a ses codes.
Des codes bien particuliers, très différents de ceux auxquels il avait été habitué... Et ce fut Léonie qui lui servit bien souvent de point d’ancrage.
Mais qui était cette adorable tante Léonie ?
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