Depuis 1882, le musée Grévin s’inscrit dans une tradition qui mêle savoir-faire muséal et collaborations artistiques ambitieuses.
Les somptueux décors de la Coupole et de la Salle des Colonnes, héritage baroque et louis‑quatorzien, sont autant d’écrins conçus pour sublimer des figures historiques — Michel‑Ange, Benvenuto Cellini, Germain Pilon, Jean Goujon — et émerveiller le visiteur.
Dans la continuité de cette histoire, Grévin enrichit aujourd’hui son parcours d’une création contemporaine signée Le Diamantaire, pensée pour jouer avec la lumière et inviter au dialogue — et à la photographie — au cœur de la Salle des Colonnes.
Une idée née d’une rencontre artistique
C’est Patricia Girbeau, responsable artistique de Grévin depuis 2011, qui a repéré Le Diamantaire sur Instagram en 2021. Enthousiasmée par l’usage singulier du miroir et par la force visuelle de ses pièces, elle propose au directeur général Yves Delhommeau d’intégrer une œuvre de l’artiste dans la Salle des Colonnes.
L’objectif : créer un point d’accroche moderne capable de sublimer le décor historique par le jeu des reflets et d’offrir aux visiteurs une expérience photographique inédite.
Le miroir détourné, diamant de rue
Le Diamantaire s’est fait connaître en transformant des miroirs récupérés dans la rue en “diamants” bidimensionnels, peints et numérotés.
À une époque où le street art investit l’espace public sous toutes ses formes, son parti pris se distingue par la réutilisation de matériaux urbains pour créer des joyaux colorés.
Offrir le symbole du luxe — le diamant — au passant, voilà son manifeste : rendre accessible une forme d’exclusivité par l’art de rue, recycler pour sublimer, et multiplier les perspectives.
Un parcours artistique en constante évolution
Né à Caen en 1987, Le Diamantaire s’initie au street art après la découverte d’Obey en 2001, passe par le graffiti, puis le pochoir, et se forme aux techniques de métallurgie qui nourrissent sa pratique.
À partir de 2012, il déploie son travail en galerie, multipliant expositions et expérimentations (gravure, bois, métal), puis signe des œuvres monumentales à partir de 2014.
Son langage artistique évolue : du diamant graphique aux sculptures en miroir, des installations immersives (comme le Diamantoscope) aux dialogues architecturaux — notamment la série “Des Structures” à la Chapelle Expiatoire (2018) — jusqu’à des expositions récentes explorant le temps et la matière.
Une œuvre pensée pour la Salle des Colonnes
Au Musée Grévin, l’intervention du Diamantaire prolonge le projet muséal : introduire un élément contemporain qui résonne avec l’environnement historique sans le dénaturer.
Les facettes et les reflets du miroir dialoguent avec les boiseries de palissandre sculpté, l’or et les marbres de la salle, créant des effets de profondeur et de fragmentation qui invitent le visiteur à déambuler, regarder et se faire photographier.
Par son matériau et son message — le recyclage et la mise à disposition du luxe esthétique pour tous — l’œuvre s’inscrit aussi dans une réflexion actuelle sur la durée, la consommation et la réappropriation urbaine.
Un rayonnement qui dépasse les frontières
Depuis ses premières interventions dans la rue parisienne en 2011, Le Diamantaire a vu ses créations voyager : New York, Montréal, Los Angeles, Miami, Zurich, et de nombreuses collaborations avec des marques et institutions (Adidas, Red Bull, Piaget, Samsung, BMW, etc.).
Son travail, à mi-chemin entre art de rue et art contemporain, trouve aujourd’hui une nouvelle visibilité en investissant un lieu patrimonial comme Grévin.
Venez voir, photographier, partager
Installée dans l’un des plus beaux décors du musée, la nouvelle œuvre du Diamantaire transformera la Salle des Colonnes en un théâtre de reflets et d’émotions.
Que vous soyez amateur d’histoire, de photographie ou simplement curieux, ce nouvel ajout promet des rencontres visuelles riches et des clichés originaux à rapporter.
Un rendez‑vous entre patrimoine et création contemporaine à ne pas manquer.
Cette oeuvre unique faite de miroirs de 3 m x 1 m,30 pour Grévin sublimera par ses reflets la célèbre Salle des Colonnes à partir du mercredi 10 septembre au matin.